Comment guérir des blessures de l’âme vécues dans l’enfance ?

L’œuvre de Christ est totalement suffisante pour vous guérir, vous restaurer, esprit, âme et corps.

Paul Calzada

Il n’est pas rare que certaines blessures vécues dans l’enfance impactent notre vie adulte. Les situations douloureuses sont appelées blessures de l’âme. Il s’agit d’une ou plusieurs blessures intérieures causées par des évènements divers de la vie et souvent depuis la plus tendre enfance. Ces traumatismes sont réels et souvent provoqués en famille, ont un impact direct sur nos émotions, notre personnalité ainsi que notre comportement de manière inconsciente et cela même jusqu’à l’âge adulte. Les personnes qui vivent avec les blessures intérieures se créent une carapace soit un masque qui les protège du monde extérieur et ne se rendent pas compte que ces blessures les limites dans leur rencontre personnel c’est-à-dire avec leur propre personne ainsi que dans leur accomplissement personnel.

Nous venons d’un monde et d’une famille qui nous ont infligés des blessures d’une manière ou d’une autre, mais l’accepter n’est pas facile, encore moins réaliser que nous vivons un mal. Nous essayons inlassablement de fermer les yeux sur nos blessures et vivons une vie masquée de peur d’être remarqué. Nous perdons notre propre estime, notre amour propre, et manquons de confiance en nous-mêmes. Nous vivons un mal pouvant affecter plus que le plan émotionnel et mental; il peut aussi nous affecter sur le plan physique, et peut se manifester par exemple par l’agressivité, maux d’estomac, insomnie, etc. Pourtant, on aimerait avoir une vie calme et tranquille comme les autres.

Les blessures de l’âme sont de nature psychologique mais comparable aux blessures physiques; elles nécessitent un traitement, de peur qu’elles ne s’aggravent et affectent d’autres organes du corps. Le réaliser fait appel à des efforts personnels; il faut d’emblée identifier la partie souffrante et se concentrer sur elle. Les blessures de l’âme sont généralement identifiés au nombre de 5, dont le rejet, l’abandon, la trahison, l’injustice, et l’humiliation. La liste n’est pas exhaustive, mais les 5 sont les plus fréquentes dans la vie quotidienne. Nous allons ressortir à chaque point leurs origines ainsi que les comportements qui y accompagnent.

1. Le rejet : vous pouvez identifier un enfant qui a vécu le rejet dans son enfance par un air fuyant.

  • L’enfant a l’habitude de s’isoler et de rester à l’écart
  • Il fuit le risque d’attachement ou d’investissement sentimental
  • A tendance à se dévaloriser et a un extrême critique personnel
  • Ne demande pas de l’aide par peur de déranger et d’être jugé.

2. L’abandon : se développe lorsque l’un des parents est distant et peu présent ou soit par le décès d’un parent et que le manque est très prononcé dans la vie de l’enfant et cela est masqué par un caractère dépendant. Nous pouvons le remarquer par :

  • Une recherche continuelle d’attention des autres
  • Le fait de demander toujours de l’aide et de manquer d’autonomie; ne pas se voir réaliser quelque chose par soi-même
  • Avoir peur du lendemain et surtout d’y faire face seul
  • N’accepte pas qu’on lui dise NON
  • Facile à devenir colérique, jaloux
  1. L’humiliation : cette blessure s’éveille quand on se sent rabaissé, comparé aux autres, critiqué sur son physique.
    On le remaque par :
  • Le fait de se faire mal volontairement
  • Être exagérément serviable et s’imposer des obligations
  • Ne pas oser s’amuser et prendre du temps pour soi sans ressentir une forme de culpabilité
  • Avoir une fausse discrétion et l’humilité (peur et manque de confiance face aux autres).
  1. La trahison : lorsque l’enfant grandit et prend l’âge de la conscience où il réalise qu’il s’est fait manipuler ou a vécu une forme de maltraitance, une trahison ou même des violences en famille. Ces blessures entraines des conséquences tels que
  • Le fait de faire preuve d’intolérance et d’impatience
  • Difficulté à gérer ses émotions
  • Recherche extrême à affirmer sa personnalité
  • Vouloir être au centre de l’attention
  • Difficulté de se remettre en question et croire toujours avoir raison.
  1. L’injustice : cette blessure est marquée chez l’enfant lorsqu’il vit avec un parent sévère et très autoritaire où il n’a pas de place pour une libre expression et vit cela comme une injustice. Ces conséquences sont :
  • Ne pas oser exprimer ses émotions
  • Redouter l’autorité des autres
  • Paraître froid au premier contact
  • Etre très perfectionniste, très exigeant envers soi-même.

Il est possible de grandir avec ces blessures sans en être conscient et de trouver chacune de ces réactions normales, d’où l’importance d’une prise de conscience personnelle.

La prise de conscience vient entamer le processus de guérison. L’objectif étant de se libérer de ses blessures et de tout ce qu’elles ont engendrés autour de nous et en nous, afin de prendre possession de notre bien-être. Il suffit de commencer à faire attention à chaque réaction devant toute situation pouvant vous mettre hors de vous; de faire une introspection pour comprendre chacune de ces réactions. La prise de conscience des blessures de l’âme se fait par des questionnements personnels face à soi-même, une observation profonde et personnelle sans rien rejeter à extérieur. Reconnaitre, comprendre, et accepter qu’il y a bel et bien des blessures en fuis en nous et réagir face à cela. Et lorsque cela est réussi, le processus de votre guérison se déclenche.

Le processus de la guérison


Reconnaitre ses blessures, c’est se donner les moyens de surmonter ses peines, ses douleurs et aller à la connaissance de soi. Accepter que la souffrance est bel et bien réel afin de recourir à la guérison. Comment guérir de son mal intérieur ?

  • Lâcher prise : ressentir ses peurs et douleurs, reconnaitre ses limites et doutes, faire face à cette personne vulnérable que nous sommes devenue.
  • Trouver place au pardon pour soi et pour les autres : le pardon est une puissance qui libère.
  • Reconnaitre et accepter ses blessures : c’est en comprenant nos réactions et émotions que nous pouvons identifier nos blessures.
  • Comprendre l’origine de ses blessures : afin d’examiner notre état mental ainsi que les expériences du passé.
  • Travailler sur les réactions et les comportements associés : équilibrer pour mieux gérer les comportements associés aux blessures
  • Exprimer ses émotions : reconnaitre et accepter toutes émotions et même négative
  • Développer l’amour pour soi-même et la compassion : la guérison implique un amour propre et renforcé
  • Apprendre à croire en soi et se faire confiance
  • Chercher le soutien : parfois il est important d’avoir une épaule sur qui se reposer quand tout va mal, et se sentir accompagné et encouragé
  • Avoir de la patience et la persévérance : la guérison ne vient pas d’une manière spontanée, c’est un travail de tous les jours, apprendre à se donner du temps et apprécier les efforts fournis chaque jour.

Pour conserver la guérison

  • Ne vous exposez plus à tout ce qui vous relie à votre passé,
  • Environnez-vous de votre nouveau monde et surtout aimez le,
  • Appréciez tous les jours la nouvelle personne que vous devenez,
  • Veillez sur vos pensées et votre cœur…

Le meilleur remède reste Jésus-Christ, par le Saint Esprit qui nous donne une guérison vraie et durable. Psaumes 147:3 « il guéri ceux qui ont le cœur brisé, et panse leur blessures »

De mon expérience, c’est après avoir fait une bonne et vraie rencontre avec le Seigneur Jésus-Christ que j’ai pris conscience de mes blessures et j’ai demandé à Dieu de me guérir. J’étais consciente que Dieu ne se sert pas d’un corps blessé (malade) afin de travailler pour l’avancement de son royaume. Cela m’a pris du temps, j’ai fait des rechutes parce que quelque fois je voulais gérer ma guérison à ma manière mais lorsque j’ai compris qu’il fallait lui donner ce qui pesait sur moi, j’ai été complément guéri.

L’épanouissement d’un cœur guéri ne se crie pas, il attire du
positivisme et de la bonne énergie autour de lui.

Pendant le processus de ma guérison j’ai découvert un passage de la Bible que j’ai affectionné et qui m’a accompagné pendant ce temps, Matthieu 11 :29-30 « prenez mon joug sur vous et recevrez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est doux et mon fardeau léger ». Tout ce qui s’obtient du ciel a pour objectif de nous rendre la vie facile. Apprendre à se débarrasser de tout ce qui pèse sur nous, et en christ, nous sommes délivrer de nos maux.

Bénie Temeteme

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